Qu’est-ce que le GDPR ?
En 2016, le règlement général sur la protection des données (RGPD) est entré en vigueur. Ce cadre juridique fournit des lignes directrices claires pour la collecte et le traitement des données personnelles des personnes vivant dans l’Union européenne, en mettant l’accent sur le droit d’accès des personnes.
Comment l’AVG affecte-t-il le secteur des soins de santé ?
À première vue, il est clair que le secteur des soins de santé traite un grand nombre de données personnelles sensibles, dont la plupart sont cruciales lorsqu’il s’agit de soigner un individu. Les prestataires de soins de santé doivent pouvoir accéder facilement et rapidement aux antécédents, aux symptômes et au plan de traitement de leurs patients afin de leur fournir le meilleur niveau de soins.
L’article 4, alinéa 15, LCA classe comme données personnelles d’une catégorie particulière toutes les « données personnelles relatives à la santé physique ou mentale d’une personne, en particulier la fourniture de services de santé, qui révèlent des informations sur son état de santé ». Cela signifie que les données sont sensibles et qu’il est donc de la plus haute importance d’en assurer la sécurité.
Qu’est-ce que le big data et comment peut-il être affecté ?
Les big data sont des quantités énormes de données qui sont utilisées pour en tirer des informations utiles. Dans le domaine des soins de santé, il s’agit de grandes quantités d’informations générées par l’adoption de technologies numériques qui recueillent les dossiers des patients et aident à gérer les établissements. Ces données peuvent ensuite être analysées par l’intelligence artificielle, transformant les chiffres bruts en connaissances qui peuvent être utilisées au profit de l’ensemble du secteur.
L’application de l’analyse des big data dans les soins de santé a déjà provoqué des vagues de changements positifs qui ont sauvé d’innombrables vies. Elle permet aux chercheurs et aux prestataires de soins de santé d’avoir une vue d’ensemble, de comprendre les schémas qui peuvent prévenir les maladies, modéliser la propagation des pandémies, guérir les maladies et réduire les coûts opérationnels. Certaines entreprises utilisent cette technologie pour créer un système numérique simple permettant aux individus de gérer leur propre santé.
Comment faire pour que vos données soient conformes à l’AVG ?
Lorsque l’on traite des quantités aussi importantes de données sensibles mais vitales, il est important de s’assurer que la méthodologie utilisée répond aux normes de l’AVG. Cela permettra non seulement de protéger les entreprises de toute responsabilité juridique, mais aussi de rassurer les patients sur la sécurité de leurs données médicales et sanitaires.
Transparence avec les patients
Tous les patients doivent être informés de la manière dont leurs données seront utilisées et des tiers avec lesquels elles seront partagées, ainsi que des mesures de sécurité. Tout ceci doit être rédigé de manière claire et facilement compréhensible dans un accord de partage des données.
Sensibilisation du personnel
Le personnel reçoit une formation régulière sur la protection des données. Cela permettra de s’assurer que les meilleures pratiques de travail sont utilisées, minimisant ainsi le risque de violations de données internes dues à une erreur humaine.
Traiter et partager les données personnelles uniquement en cas d’absolue nécessité
Toutes les données relatives à la santé doivent faire l’objet d’un traitement minimal et n’être partagées qu’en cas de nécessité. Étant donné qu’une divulgation non autorisée peut avoir un impact sérieux sur la vie d’un patient, la manière dont les données sont collectées, stockées et transférées doit se faire de manière très sécurisée en cryptant les données (chiffrement), en accordant un accès restreint ou par d’autres formes de sécurité efficaces.
Anonymat
Lorsque le big data est utilisé à des fins analytiques, les informations peuvent être anonymisées, chaque individu étant stocké comme un point de données tandis que les informations d’identification sont omises. Cela permet encore de mener des recherches sur de grands échantillons de population sans risque de fuite de données qui pourrait compromettre le droit à la vie privée d’un individu.
Y a-t-il une chose telle que trop de données ?
Il semble que nous ayons une quantité infinie de données à notre disposition, mais où fixer la limite ? Selon le GDPR, nous devons pratiquer la minimisation des données, en ne conservant que les « données essentielles » qui sont explicitement utilisées. Bien sûr, nous voulons collecter autant de données que possible afin d’en tirer quelque chose de significatif, mais en même temps, nous sommes limités à ne conserver que les données dont nous avons besoin.
Finalement, le big data fait partie de notre vie à l’ère du numérique et ses avantages sont évidents. Nous avons vu comment le big data est déjà utilisé au quotidien pour sauver des vies et jouer un rôle important dans les soins de santé. Nous devons nous efforcer de trouver un équilibre permettant de collecter, de stocker et de traiter des données utiles tout en veillant à ce que la vie privée de chaque personne prise en charge reste une priorité absolue.
Certaines déclarations font l’objet d’essais cliniques et ne sont pas encore disponibles sur le marché. Nous présentons nos systèmes du 14 au 17 novembre 2022 lors de l’événement Medica Trade Fair (Düsseldorf, Allemagne).